{"id":632,"date":"2019-08-26T13:45:15","date_gmt":"2019-08-26T13:45:15","guid":{"rendered":"https:\/\/toto.denisgodefroy.fr\/?p=632"},"modified":"2019-08-27T12:21:08","modified_gmt":"2019-08-27T12:21:08","slug":"lamitie-dun-collectionneur","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/lamitie-dun-collectionneur","title":{"rendered":"L’amiti\u00e9 d’un collectionneur"},"content":{"rendered":"
Tr\u00e8s jeune, j\u2019avais caress\u00e9 l\u2019espoir d\u2019engager une carri\u00e8re artistique. C\u2019est pour compenser ce d\u00e9sir qui ne s\u2019est jamais concr\u00e9tis\u00e9 \u2013 j\u2019ai fait des \u00e9tudes d\u2019agronomie \u2013 et pour satisfaire un besoin d\u2019acquisition que j\u2019ai entrepris de constituer une collection. J\u2019ai eu la chance d\u2019\u00eatre \u00e9veill\u00e9 \u00e0 l\u2019histoire de l\u2019art d\u00e8s l\u2019\u00e2ge de quinze ans par un merveilleux professeur au lyc\u00e9e de Bayonne, monsieur Pintat. Tout au long de mon chemin, mes go\u00fbts ont \u00e9volu\u00e9 et mes pr\u00e9dilections vari\u00e9. \u00c0 ce jour, toutes les p\u00e9riodes m\u2019int\u00e9ressent\u00a0: bien s\u00fbr la Renaissance italienne mais aussi le cubisme \u2013 Juan Gris avant Braque et Picasso \u2013 et le post-cubisme. Je pris alors conscience que tout ce que j\u2019avais achet\u00e9 pendant vingt ans au gr\u00e9 des pulsions, \u00e9motions, passions, n\u2019\u00e9tait pas la peinture de \u00ab\u00a0notre temps\u00a0\u00bb et que je faisais la m\u00eame erreur que mes a\u00efeux, grands-parents, parents qui n\u2019avaient pas vu passer l\u2019art de leur \u00e9poque. J\u2019arrivais donc toujours avec du retard et toutes mes acquisitions pr\u00e9c\u00e9dentes jusqu\u2019aux abstraits lyriques, Poliakoff, Bissi\u00e8re, Manessier, Debr\u00e9, Germain, Hartung, Schneider, achet\u00e9s en vente publique ou galeries \u00e9taient des achats post mortem<\/em> qui ne m\u2019avaient pas permis de conna\u00eetre l\u2019artiste. C\u2019est pourquoi j\u2019ai d\u00e9cid\u00e9, en 1981, d\u2019orienter ma collection vers l\u2019art vivant des vingt derni\u00e8res ann\u00e9es du XXe si\u00e8cle et du d\u00e9but du troisi\u00e8me mill\u00e9naire et de cr\u00e9er CAViAR, Collection d\u2019Art Vivant Anim\u00e9 en R\u00e9seau, r\u00e9seau d\u2019artistes bien s\u00fbr\u00a0! Un v\u00e9ritable programme qui m\u2019offrait enfin l\u2019opportunit\u00e9 de vivre dans ce monde des arts plastiques, de rencontrer des artistes dans leurs ateliers et d\u2019\u00e9tablir ainsi une relation tr\u00e8s forte d\u2019amiti\u00e9 et de proximit\u00e9. Ma collection ne provient pas d\u2019achats en vente publique et tr\u00e8s peu de galeristes. Sur les cinquante artistes qui y sont repr\u00e9sent\u00e9s, la plupart sont devenus des amis et je me suis nourri pendant vingt ans de la dimension affective n\u00e9e de ces rencontres qui m\u2019ont apport\u00e9 beaucoup pour mon \u00e9ducation, ma formation et mon \u00e9panouissement personnel.<\/p>\n Aucun lien direct ne peut \u00eatre \u00e9tabli entre le m\u00e9tier de dirigeant d\u2019entreprise et le fait de collectionner encore que chaque ann\u00e9e nous proc\u00e9dions \u00e0 des achats d\u2019\u0153uvres contemporaines expos\u00e9es dans les bureaux, laboratoires, caf\u00e9t\u00e9ria. Je dois reconna\u00eetre cependant que c\u2019est gr\u00e2ce aux revenus de l\u2019entreprise et \u00e0 ses dividendes que mon r\u00eave a pris corps et que cette collection a pu \u00eatre consid\u00e9r\u00e9e avec une libert\u00e9 totale, sans aucune intention sp\u00e9culative, sans aucun souci de la s\u00e9curit\u00e9 du placement qui fige tant de choix. La pratique de la strat\u00e9gie de l\u2019entreprise m\u2019a peut-\u00eatre aussi donn\u00e9 le recul n\u00e9cessaire pour d\u00e9finir les orientations qui ont pr\u00e9sid\u00e9 \u00e0 la mise en \u0153uvre de ce projet.<\/p>\n J\u2019ai rencontr\u00e9 Denis dans son atelier en 1986. Il m\u2019avait \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sent\u00e9 par Jean-Claude Pinchon dont j\u2019avais achet\u00e9 des \u0153uvres de la galerie Zoographia de Bordeaux de Katia Feijoo. \u00c0 cette occasion, j\u2019ai aussi fait la connaissance de Jean-Pierre Bourquin. Apr\u00e8s une visite de leurs ateliers en fin d\u2019apr\u00e8s-midi, un d\u00eener en commun le soir, nous nous sommes retrouv\u00e9s dans l\u2019atelier le lendemain matin et j\u2019ai acquis Nuit d\u2019encre<\/em>. Il m\u2019a offert Minoir n\u00b02<\/em>. Puis j\u2019ai invit\u00e9 Denis, Jean-Pierre et Jean-Claude \u00e0 un week-end \u00ab\u00a0CAViAR\u00a0\u00bb \u00e0 Bayonne pour qu\u2019ils d\u00e9couvrent les magasins am\u00e9nag\u00e9s pour la pr\u00e9sentation des premi\u00e8res \u0153uvres de la collection et rencontrent les autres artistes. Des liens d\u2019amiti\u00e9 se sont cr\u00e9\u00e9s, le \u00ab\u00a0r\u00e9seau CAViAR\u00a0\u00bb \u00e9tait n\u00e9.<\/p>\n Je situe le travail de Denis dans l\u2019expressionnisme abstrait, un travail de peinture qui donne, \u00e0 partir d\u2019une id\u00e9e de paysage, une interpr\u00e9tation de l\u2019espace, dans la double dimension du d\u00e9tail infinit\u00e9simal et de l\u2019\u00e9tendue. Plus que le sujet, la lumi\u00e8re est requise pour traduire un \u00e9tat d\u2019\u00e2me ou un sentiment. Nuit, jour, r\u00e9flexion des marais salants, r\u00e9verb\u00e9ration de la neige, le choix s\u2019op\u00e8re en fonction des dispositions psychologiques du moment. Pleinement dans son temps, il poursuit une recherche toujours plus exigeante, avec une volont\u00e9 farouche de renouvellement et de remise en cause permanente.<\/p>\n Une relation de tr\u00e8s grande confiance et d\u2019affection vraie, presque fraternelle, s\u2019est construite sur des valeurs partag\u00e9es\u00a0: respect, partage, libert\u00e9, honn\u00eatet\u00e9, tol\u00e9rance contr\u00f4l\u00e9e, g\u00e9n\u00e9rosit\u00e9. Ma femme appr\u00e9ciait Denis pour ces valeurs-l\u00e0 et son caract\u00e8re certes entier, un peu intransigeant m\u00eame, mais franc, tout d\u2019un bloc, affirmant ses id\u00e9es avec une grande force de conviction mais aussi un courage, une puret\u00e9 de sentiment, une int\u00e9grit\u00e9 et une honn\u00eatet\u00e9 exceptionnelles, rarement exprim\u00e9es avec autant de force chez les artistes. Avec nous, Denis \u00e9tait d\u2019un abord facile, tr\u00e8s d\u00e9tendu. Toujours partag\u00e9 entre devoir et passion, d\u00e9termin\u00e9 dans la conduite de son travail, il avait un c\u0153ur tendre sous une \u00e9corce \u00ab\u00a0rugueuse\u00a0\u00bb et une force d\u2019aimer in\u00e9puisable. Il est venu passer dix jours chez nous \u00e0 Pau car il avait besoin de repos. C\u2019est avec bonheur que mon \u00e9pouse l\u2019a accueilli et distrait par des promenades dans les Pyr\u00e9n\u00e9es, dans la campagne du B\u00e9arn, l\u2019obligeant \u00e0 un exercice physique quotidien pour l\u2019oxyg\u00e9ner et lui changer les id\u00e9es. Denis prenait tr\u00e8s au s\u00e9rieux son devoir de p\u00e8re, ce qui l\u2019a amen\u00e9 \u00e0 jouer aupr\u00e8s de mon fils Emmanuel le r\u00f4le de l\u2019oncle africain. Il a b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 de plusieurs stages \u00e0 Rouen, habitant au domicile de Denis et d\u2019un stage d\u2019\u00e9t\u00e9 dans le Limousin chez les Bolloch. C\u2019est Denis encore qui nous a aid\u00e9s \u00e0 orienter ses \u00e9tudes vers le design et l\u2019architecture int\u00e9rieure plut\u00f4t que vers les arts plastiques purs.<\/p>\n Comment parler de Denis sans \u00e9voquer le \u00ab\u00a0week-end\u00a0rugby\u00a0\u00bb que j\u2019avais organis\u00e9 \u00e0 Biarritz pour lui faire rencontrer des joueurs du Biarritz Olympique\u00a0: match, vestiaire, banc de touche, troisi\u00e8me mi-temps, quarante-huit heures baign\u00e9es dans l\u2019ambiance du club. Il a produit deux ou trois toiles inspir\u00e9es de ce week-end.<\/p>\n Lorsqu\u2019il m\u2019a propos\u00e9 de r\u00e9aliser une \u0153uvre en public dans la cour du ch\u00e2teau, j\u2019ai tout de suite adh\u00e9r\u00e9 \u00e0 cette id\u00e9e. C\u2019\u00e9tait pour lui accomplir l\u2019acte cr\u00e9ateur, non plus dans l\u2019isolement de l\u2019atelier, mais port\u00e9 par le regard collectif, sans pour autant qu\u2019entre dans cette d\u00e9marche un quelconque exhibitionnisme. Deux ou trois jours avant la soir\u00e9e, il \u00e9tait venu s\u2019installer \u00e0 Cadillac pour r\u00e9aliser des dessins pr\u00e9paratoires et une maquette qu\u2019il me soumit, mais il ne conserva de ce travail que la construction g\u00e9n\u00e9rale et la partition de la feuille. Apr\u00e8s une heure de concentration, il monta sur sc\u00e8ne et entra dans la peinture comme on entre dans un r\u00f4le. Ce fut comme une c\u00e9r\u00e9monie religieuse, un moment de communion avec les mille \u00e9tudiants en arts plastiques, des beaux-arts et du conservatoire que nous avions invit\u00e9s o\u00f9 la musique \u2013 Denis \u00e9tait accompagn\u00e9 de deux musiciens dont son fr\u00e8re Fran\u00e7ois \u2013 joua un r\u00f4le d\u00e9terminant de catalyseur des \u00e9nergies souterraines. Il sortit ext\u00e9nu\u00e9, comme s\u2019il venait d\u2019un autre monde. Sur mon conseil, j\u2019ai fait maroufler sur toile, par son maroufleur de Rouen, ce papier de 1,50 m\u00e8tres sur 7,65 m\u00e8tres. Ex\u00e9cut\u00e9e sans recul mais con\u00e7ue pour un regard port\u00e9 \u00e0 distance, Crucifixion<\/em> \u2013 c\u2019est son titre \u2013 c\u2019est pour moi une \u0153uvre majeure qui t\u00e9moigne d\u2019une ma\u00eetrise magistrale de l\u2019espace. La cassette film\u00e9e par son fils Thibault conserve le souvenir de ce moment exceptionnel qui m\u2019a procur\u00e9 une \u00e9motion aussi intense que Le Myst\u00e8re Picasso<\/em> d\u2019Henri-Georges Clouzot. Je lui ai command\u00e9 Le Vin<\/em>, grand diptyque rouge sur toile (p.115) et un chemin de Croix (p.133) pour la chapelle du ch\u00e2teau Cadillac. Il pr\u00e9f\u00e9ra les douze stations d\u2019un rite orthodoxe \u2013 sorti de son imagination \u2013 aux quatorze de la tradition catholique, car elles s\u2019int\u00e9graient plus harmonieusement \u00e0 l\u2019espace disponible\u00a0! Tels \u00e9taient les choix de Denis\u00a0: jamais une concession pour plaire ou vendre, aucun calcul. Peu \u00e2pre au gain, il \u00e9tait d\u2019une grande s\u00e9r\u00e9nit\u00e9 par rapport \u00e0 l\u2019argent qui n\u2019\u00e9tait pas pour lui un tabou. Je ne sais pas ce que je ferai de ma collection qui doit encore m\u00fbrir. Les sculptures s\u2019affirment d\u00e9j\u00e0, j\u2019ai peu de doutes sur leur pertinence et leur rayonnement. \u00ab\u00a0La peinture est encore fra\u00eeche\u00a0\u00bb, il faut attendre que le temps fasse son \u0153uvre pour que nous puissions y porter un regard distanci\u00e9, lib\u00e9r\u00e9 des affects encore trop pr\u00e9sents.<\/p>\n Mes choix \u00e0 l\u2019atelier du 317 route de Darn\u00e9tal\u00a0! Un atelier baign\u00e9 de lumi\u00e8re, tr\u00e8s vaste, tr\u00e8s gai, tr\u00e8s convivial\u00a0; la musique classique, le caf\u00e9, les fauteuils pour les visiteurs, le stock des \u0153uvres sur papier et le grand mur blanc t\u00e2ch\u00e9 du d\u00e9bordement des toiles qu\u2019il faisait avancer par deux ou trois simultan\u00e9ment. Une impression de calme mais aussi de mouvement. Dans la r\u00e9serve vid\u00e9e pour le d\u00e9fil\u00e9, Denis bougeait et marchait en permanence. Je n\u2019oublierai jamais le moment de r\u00eave, d\u2019\u00e9vasion spirituelle et d\u2019extase qui nous ravit dans l\u2019atelier du rez-de-chauss\u00e9e, une fin d\u2019apr\u00e8s-midi. Jean-Pierre \u00e9tait pr\u00e9sent\u00a0; une lumi\u00e8re diffuse entrait par la verri\u00e8re\u00a0; dans un silence total il a fait d\u00e9filer une s\u00e9rie de toiles aux couleurs ardentes, violet sombre et bleu de nuit. Il m\u2019a regard\u00e9 et nous avons pleur\u00e9. Je me sentis envahi d\u2019une forte chaleur int\u00e9rieure, puis est venu un temps d\u2019apaisement. Toute la puissance de son travail p\u00e9n\u00e9trait mon \u00eatre. L\u2019Esprit a souffl\u00e9 et l\u2019atelier en \u00e9tait empreint de bonheur\u00a0; enfin, nous avons ri tous les trois.<\/p>\n Denis n\u2019\u00e9tait pas en recherche de spiritualit\u00e9, il l\u2019avait trouv\u00e9e. C\u2019\u00e9tait l\u2019\u00e9nergie vitale qui animait ses relations sociales comme son travail. On peut deviner au travers de th\u00e8mes r\u00e9currents dans sa peinture \u2013 oiseaux, corps souffrants, crucifixions \u2013, une attirance secr\u00e8te pour les myst\u00e8res de l\u2019incarnation et de la mort. Le choix des couleurs, de la composition, du mat\u00e9riau sont l\u2019expression m\u00eame de la lumi\u00e8re de son \u00e2me. Cette coh\u00e9rence souveraine entre mati\u00e8re et esprit atteint son apog\u00e9e dans la st\u00e8le qu\u2019il grava pour le ch\u00e2teau de Laubade. Libre de choisir le lieu, le th\u00e8me, le support, il la pla\u00e7a \u00e0 l\u2019entr\u00e9e du \u00ab\u00a0Paradis\u00a0\u00bb, l\u00e0 o\u00f9 dorment et vieillissent les armagnacs les plus pr\u00e9cieux de notre propri\u00e9t\u00e9. Cette st\u00e8le en marbre de Carrare de deux m\u00e8tres de haut et d\u2019un m\u00e8tre de large rayonne dans la s\u00e9r\u00e9nit\u00e9 du lieu, inspire les hommes au travail, s\u2019impose au visiteur comme le gardien du temple ou la statue du commandeur.<\/p>\n Construite sur la ligne d\u2019horizon qui d\u00e9finit l\u2019infini, elle porte dans la partie sup\u00e9rieure, c\u00e9leste, une br\u00e8che, t\u00e9moignage de la blessure ouverte laiss\u00e9e par la mort de sa fille Sol\u00e8ne, comme une empreinte pr\u00e9monitoire de leurs retrouvailles.<\/p>\n \u00a0<\/p>\n \u00a0<\/p>\n Jean-Jacques Lesgourgues<\/strong><\/p>\n \u00ab Denis Godefroy (1949-1997) \u00bb<\/em>, France, Somogy \u00c9ditions d\u2019Art, 2003, p.170-171.<\/p>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"","protected":false},"author":1,"featured_media":526,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[6],"tags":[],"class_list":["post-632","post","type-post","status-publish","format-standard","has-post-thumbnail","hentry","category-textes"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/632"}],"collection":[{"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=632"}],"version-history":[{"count":1,"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/632\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":633,"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/632\/revisions\/633"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/media\/526"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=632"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=632"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/denisgodefroy.fr\/en\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=632"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}